Avant de commencer cet article Erratum sur le dernier (très cher à mon prof d’anglais préféré) : on ne dit pas a seegurl but a seegull. Merci la mouette !
Dimanche 26 novembre
Départ de Melbourne 13h (cf article précédent) j’avais pas trop la tête à la rigolade… Vue l’expérience de la veille, c’est Hugo qui prend le volant. Un trajet jusque Geelong qui me remet dans les rails du travel (comme dirait Jean-Claude Vandam). Hugo ressent bien les choses (facile à deviner vue la tronche) mais surtout il pose les bonnes questions (en anglais bien sûr) et a l’oreille très attentive. Sa bienveillance m’aide beaucoup à me confier et à me libérer de toutes ces questions qui tournent en boucle dans ma tête. Les confidences s’achèvent à notre arrivée à Geelong où nous avons le plaisir de trouver une course de voitures et de motos (on adore les bagnoles nous !). Une balade près de la mer, un lunch en bord de piste, il fait beau mais pas trop chaud, on est bien. Une glace (la première), il est 17h, on doit partir car nous avons encore un peu de route. Je prends le volant, tout roule (ah ah !). Arrivée à Queenscliff avec son phare, ses pêcheurs et ses maisons en dentelles : jolie petite ville de bord de mer. Mais nous sommes pressés par le temps, direction Torquay pour rejoindre le bells beach backpackers. Quelques bouchons, nous en profitons pour chanter et danser avec doudi Kangou notre nouveau compagnon de voyage (#amisdesbêtes). Arrivés à bon port, nous sommes dans une chambre de 6 avec un espagnol, une allemande et 2 anglaises. Quelques échanges très sympas, une douche et on va manger. Tout est fermé mais un italien accepte de nous servir une salade et un plat de pâtes, delicious ! Fatigués de nos périples à Melbourne, nous allons directement au lit.
Fou rire du jour : suite à la blague ratée d’Hugo. Je le chambre en balade (comme d’habitude, la pratique de la vanne est notre sport préféré!), il se met à courir pour partir en voiture sans moi. Après avoir mis 10 secondes à essayer de démarrer, le moteur s’allume et là il enclenche la première au lieu de la marche arrière et atterrit dans le fossé en face (cf vidéo).
Lundi 27 novembre
7h, nuit de folie, il fait frais et le lit est très confortable. Je suis bien. Je vais dans la cuisine, mon endroit préféré dans les backpackers et un homme d’une quarantaine d’année (Shane) m’aborde (car il me voit rire à gorge déployée devant mon tel), il vient de Devonport en Tasmanie. Cool, je lui demande alors de me conseiller sur les endroits à ne pas louper sur son île. Je ne comprends pas grand-chose mais son dessin de la Tasmanie m’aide beaucoup, échanges très sympas (it’s a little crazy man). 10h00 nous partons à la librairie où nous y passons la matinée. J’écris mon article sur Melbourne et Hugo lit les news (ah oui c’est vrai que la terre continue de tourner). 12h30, c’est partie pour une journée bien remplie : quelques centaines de kilomètres avalés en longeant la côte, un détour vers une cascade près de Lorne où nous restons un peu pour déjeuner, instant doudi* avec les perroquets, une balade à Cape Otway mais le temps presse, il est 18h30 et nous avons 1h30 de voyage avant d’atteindre les twelves apostles que nous ne pouvons absolument pas louper pour le coucher du soleil. Instant doudi Koala*. Arrivée sur le parking, il est 20h15, le soleil va disparaître, désaccord : Hugo veut aller sur la plage (2,2km) et moi je veux aller en haut de la falaise (1km). Je lui dis que c’est complètement con, on se sépare. Vue spectaculaire ! Pleins de photos, une vidéo du soleil qui tombe dans les nuages et Hugo est là derrière moi. Il a couru pour remonter car finalement la vue du bas n’était pas exceptionnelle. 21h, direction… à ben on sait pas en faites ! Pas de logement pour cette nuit. On appelle mais c’est complet… Allez on va jusque Port Campbell et on verra bien. On passe devant un hôtel, Hugo veut s’arrêter. Bien joué, il y a de la place, chambre de 8, 30$ pour une soirée et nuit tout confort. Une pizza, une bière, le programme des 2 jours suivants et dodo, il est déjà 0h.
*futur article
Mardi 28 novembre
Un petit dej rapide et nous retournons aux twelves apostles pour quelques photos de jour and the road again ! Je conduis au top (même si je me mélange encore un peu entre les essuie-glaces et les clignotants… et la ceinture à droite aussi j’avoue !), quelques arrêts plage juste pour les photos et le kiffe de la vue (Warnambool, Killarney, Port Fairy) et stop à Portland pour un Fish and Chips mais repartons rapidement car cette ville est moche… Hugo veut se baigner dans les vagues de Bridgewater Bay. Stop 1h, je sors le boomerang, il y a trop de vent. Je lance ! Le boomerang est sensé faire un arc de cercle allant de droite à gauche mais le mien est déséquilibré (oui c’est le boomerang qui est déséquilibré !) et il fait une ligne droite vers les rochers, crac… cassé! 🙁 Je suis triste car c’était un cadeau de mon père qui m’avait dit : « pour ne pas que tu oublies de revenir… » Hugo m’offre un coquillage pour me consoler (#gentleman). 17h, il nous reste encore Cape Bridgewater à faire pour aller voir les otaries et surprise… c’est 6km aller/retour ! On va encore devoir courir, alors on court (ça faisait longtemps tiens…). Instant doudi de ouf* ! Des vaches, des moutons, des otaries (vue de loin) et surtout un gang de kangourou (#gfdb) dans les champs que nous pouvons approcher à quelques mètres (#euphorie). Il est déjà 18h30, on repart. 20h30 dîner à Hamilton chez un chinois (seul ouvert à cette heure). Je prends le volant, il fait nuit. Entrée dans le Grampians Parc et après quelques mètres, 3 kangourous traversent la route. Trop bien, je ne roulais pas trop vite donc j’ai le temps de m’arrêter et de les regarder sauter. Quelques km plus tard, des kangourous dans tous les sens, du stress, aucune voiture sur la route (les australiens ne sont pas cons eux !), conversation avec Hugo sur le fait que je ne veux plus conduire la nuit, je suis fatiguée, un kangourou traverse, je freine, mais pas assez fort… je l’évite mais il revient dans mes roues et là… c’est le drame ! Je crie, le kangourou tape contre le parechoc, je pleure, je pleure, je pleure, je crois qu’Hugo ne sait pas quoi dire, de toute façon il n’y a rien à dire… Je ne veux plus conduire. Hugo prend ma place. L’ambiance des 30 derniers km : silence, reniflement, pleures, silence, silence, pleures (je ne sais pas pourquoi je pleure autant…). Arrivée au backpacker au nord du parc, digne d’un film d’horreur. Il n’y a personne, juste un « résident », environs 75 ans qui est là pour quelques jours. Il nous indique notre chambre, on ouvre, c’est tellement sale… Une cigarette, je suis calmée, 23h30, on va se coucher.
Mercredi 29 novembre
Levée 8h15, j’ai fait des rêves toute la nuit et notamment de mon doudi chat* : Havane, tu me manques tellement, j’ai envie de te serrer dans mes bras, de te dire que je t’aime fort (c’est bon, ça va, on a le droit d’être amoureuse de son chat). Bref… petit dej avec le vieillard, qui est très sympa et plutôt pas mal finalement (#inversedecougar). Aujourd’hui on va marcher, transpirer, profiter du silence des bois et de la grandeur des paysages. 10h, sous 30 degrés nous allons parcourir une dizaine de km, 400 mètres de dénivelé positif puis négatif, transpirer (a lot, a lot), bien rigoler (comme tous les jours, Hugo est vraiment très drôle et moi assez bon public je pense) et s’en mettre pleins les yeux (et les cuisses !). 15h nous arrivons au parking, bien éclatés. Hugo veut se baigner dans un lac, on y va mais moi je ne me baigne pas (#peurdescrocosmêmesiyenapas). Départ 17h et 1h30 plus tard nous voici à Ballarat (avec une très bonne blague signé Hugo ROBIN : on s’en ballarat #lesboulesdenoël #oss117). Super chambre avec 3 lits : un double et 2 simples. Comme à son habitude, Hugo est gentleman et me laisse le grand lit. Le routeur wifi récupéré, on peut mettre la musique à fond et danser sur la table (ah non, ça j’ai pas le droit, Hugo m’oblige à juste danser sur la chaise, c’est nul!). Il est tôt j’ai donc le temps de m’occuper un peu de moi : ongles de pieds, épilation, crème, ravalement de façade… 19h45, si on allait boire un cocktail. Ballarat est à 14km : très belle surprise, une ville construite sur l’or avec une imposante architecture victorienne qui reflète cette ville d’opulence (#lonelyplanet). Super bar, 2 pizzas pour le prix d’une (encore une affaire), 1 cocktail et go to bed, on est mort… 22h30, extinction des feux !
Jeudi 30 novembre
Réveil 6h, je rouille dans mon lit, flâne sur les réseaux sociaux, quelques abdos (#moiaussijesuissportive), un petit dej, check mail, envoi mail ambassade pour savoir où en est le working holidays visa pour les + 30 ans. Départ pour Melbourne car nous devons rendre la voiture à 12h. Mais encore une fois, tout ne va pas se passer comme prévu… on va faire quelques courses mais la place de parking est un peu étroite (je suis sympa ;-)) et on raye l’avant de notre voiture (déjà abîmée par le shoot de kangourou) et la porte droite de la voiture à gauche. Que fait-on ? On se casse évidemment, on ira faire des courses plus tard. On est en retard. On passe quand même acheté un pack d’eau et un paquet de Quality Street pour le gardien du rentcar pour le remercier de nous avoir upgradé la voiture (il va pas être déçu…). Arrivée à Melbourne 13h, Moudi est là, on lui explique, il nous dit clairement de la fermer, qu’il va gérer avec le responsable. Un coup de produit magique, un mensonge de Moudi et hop le tour est joué! Nous avons quelques heures à tuer avant de prendre le ferry, direction Fitzroy Parc avec nos sushis, il fait tellement chaud…on prend le bus direction le port, puis le bar pour préparer le voyage en Tasmanie. 17h30 check in, montée dans le bateau, bagage en cabine, tour du bateau, on s’allonge sur des transats avec vue sur le port, nice ! Mais la santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bon. Je vais sur le pont, prendre une photo de la skyline et envoyer quelques conneries sur whatsapp avant d’être en pleine mer. Mon tel m’échappe des mains, tape la barrière et tombe pendant 5 secondes avant de plonger tout au fond de la baie de Melbourne. Oh my ghost (dieu de la techno #privatejoke)! Je rentre, m’assied à côté d’Hugo, je me déteste, je suis un boulet, la vie est un éternel recommencement… J’ai envie de pleurer mais je n’ai plus de larme, tout est allé au kangourou du Grampians Parc (RIP…) et Hugo rit (as i laught when he broke the car this morning #brokebrokebroken #j’apprendsmesverbesirreguliers). Ce n’était qu’un iphone 7, juste un tel, on ira à vodaphone demain, j’en ai un autre dans ma valise, on va boire un verre, ça ira mieux ! 3 verres de rouge plus tard, une rencontre avec Hamish, australien, et beaucoup de rires, j’ai déjà oublié cette mésaventure. 10h Hugo va au cinéma, moi je vais écrire mon blog. Mais Hamish revient s’assoir à côté, on discute (il ne comprend pas tout ce que je dis, je ne comprends pas tout non plus), Michael arrive (australien) il nous propose un verre, on accepte. Nous voilà tous les 3 à zoner dans le bateau, à faire du pôle dance… Corentin, un français, nous rejoint puis un japonais (dont j’ai oublié le nom…). On discute en anglais, tant bien que mal mais on arrive à bien se marrer quand même. 1h du mat, je vais me coucher. Soirée 3 étoiles !
N.B. Ayant perdu mon tel, je n’ai que quelques photos envoyées par Hamish et Michael (pas vraiment à mon avantage)
Comments
Un commentairejoubard
Déc 4, 2017salut,bichette.lundi 17 h;la sieste est finie et je viens de lire toute ta prose de Décembre et admiré les photos
que d’aventures !!!Je pense que la rencontre avec les kangourous a dû être assez impressionnante et je comprend que tu aies beaucoup pleuré !
heureusement tu as l’air de t’en être bien remise .Je pense qu’Hugo est un compagnon se voyage assez remarquable et doué pour le réconfort
Papy se joint à moi pour t’embrasser bien fort